Description
Je me prends pour un arbre
Et sens jaunir mes feuilles ;
Pas un chêne centenaire,
Mais un frêne des bordures
Ou un érable du foirail.
C’est le soir et je crains
Que mes feuilles soient mortes.
Vibrez un peu, je vous en prie,
Qu’un vent venu de loin
Me passe sur l’échine
Et me garde ainsi réveillé,
Demi-rêvant, demi-peinant
Jusqu’au lever du jour.
Je me prends pour un arbre
Qui se prend pour un homme.